
Sophie
Lorsqu’elle a sept ans, Sophie revient à Londres où elle commence à apprendre le violon selon la pédagogie Suzuki avec Dorée Huneven. Le violon reste une constante lors du prochain déplacement à 13 ans à Washington DC où Sophie découvre la musique country et bluegrass en plus de ses cours de violon classique. Elle ne poursuivra pas des études de musique mais de littérature et de sociologie à Columbia Université à NYC, puis ensuite en Angleterre et en Pologne.
Paumée après ses études supérieures, Sophie rencontre Bruno par hasard à la station Franklin Roosevelt en rentrant d’un rendez-vous chez Manpower (boîte d’intérim) sur les Champs- Élysées. Fauchée, avec un mois de loyer en retard, elle l’accoste entre deux chansons et lui demande s’il veut bien qu’ils fassent la manche ensemble.

Bruno
Après un CAP menuiserie et un an de service militaire en Allemagne, Bruno se paie enfin des cours de guitare à “La Rosace”, une école de blues réputée en région parisienne. Il assume son identité de musicien saltimbanque à 21 ans, partant chanter dans les rues de Nantes et Pornic, et dormant souvent sur la plage. (Découvrez le roman SALTIMBANQUE inspiré par la vie de Bruno.)

Paris-Londres
Lorsque Sophie l’interpelle à la station Franklin Roosevelt, il n’y croit pas trop – il n’a toujours joué qu’en solo, et de surcroit, cette fille ne parle pas très bien français ! Il arrive avec presqu’une heure de retard le lendemain matin au rencard qu’ils se sont donné à la Gare St Lazare. Sophie est sur le point de partir lorsque Bruno apparaît dans la foule qui sort du train de banlieue, guitare et ampli Peavey (à grosses piles) à la main.
Les deux musiciens s’installent dans un couloir du métro Gare St Lazare, Sophie sort son violon, et ils jouent pour la première fois ensemble. Leur respiration musicale se colle instantanément. Ils ne se quitteront plus. Sophie a 25 ans, Bruno 23.
Le duo PARIS- LONDRES est né. (Découvrez le récit de cette rencontre dans le livre “L’intégrale” P.148)

Sarlat
Pendant les prochaines 22 années, PARIS-LONDRES enregistre 10 albums (vendus à des dizaines de milliers d’exemplaires), devenant ainsi une référence incontournable dans le cercle très fermé des musiciens de rue professionnels.
Parallèle à cette carrière créatrice qui voit aussi la production de 3 livres pour enfant et le roman Saltimbanque, le duo donne des centaines de concerts partout en France avec un large répertoire de reprises allant de Clapton à Brassens en passant par une multitude de styles de musique instrumentale (jazz, musique irlandaise).
Ils créent également une boutique d’articles de jeux et de cirque à Sarlat dans la rue Tourny en 2013. Ils tiendront cette boutique “Les enfants de la balle” en plus de leurs activités musicales, jusqu’en 2017. (Découvrez le roman SALTIMBANQUE inspiré par la vie de Bruno et Sophie à Saralt.)

Périgueux
Bruno et Sophie s’installent dans le capitale du Périgord à Périgueux où ils achètent un ancien abattoir de canard à Trélissac. Ils y créent une école de musique “J’aime le violon, J’aime la guitare“ où ils enseignent ces deux instruments. Ce lieu singulier verra la naissance du Minuscule, petit théâtre musical privé où leur public puisse les retrouver.
Philosophie – Saltimbanquisme
Des saltimbanques dans l’âme et surtout dans leur profession, avec des dizaines de milliers d’heures de spectacle de rue à leur actif – dans des dizaines de villes de France – Sophie et Bruno se sont spécialisés dans ce forme particulier des arts vivants.
Les spectacles de rue se font actuellement plus rares en France que dans les années 1990 et 2000. La raison est simple. Les municipalités et les commerçants sont devenus moins tolérants, et le public moins attentif et généreux. Affectés par les réseaux et notre temps d’écran, nous somme tous moins sensibles à l’instant présent que par le passé – et le spectacle “vivant” a perdu de son éclat.
Mais le saltimbanquisme, cet élan de liberté pour l’expression donnée et reçue, reste néanmoins à l’intérieur de tout à chacun. Le singulier, le burlesque, le décalé nous réveille et nous fait rêver. Nous en avons plus que jamais besoin. Sophie et Bruno s’efforcent à préserver cet étincelle de magie, par leur théâtre le Minuscule, par leur cours de guitare et de violon, par leur spectacles, et par leur créations singulières.
Nos mentors
Comprendre un artiste c’est comprendre ses mentors. Être artiste c’est choisir de se frayer un chemin unique où on marche seul, ou en partie accompagné, vers la conscience, par le moyen de la création. Une longe phrase, certes. Mais tout y est.
Dans son acheminement, l’artiste se fait encourager par d’autres qui ont eu confiance en cette méthode avant lui (ou elle). Ou qui ont eu confiance en lui (ou elle) tout simplement. Ces personnes sont des mentors. Voici quelques unes des personnes qui nous ont aiguisé l’esprit et soigné le morale pendant nos moments de désespoir (en jouant un dimanche sous la pluie dans une rue déserte à Carcassonne, par exemple)…
Quelques mentors de Sophie
- Terry Dean – philanthropist Texane, féministe
- Helen Brunner – co-fondatrice de la pédagogie Suzuki en Europe
- Jerzy Grotowski – metteur en scène polonais
- Arnold Weinstein – dramaturge New Yorkais (pas de relation avec Harvey !)
- Jonh and Lyndie Wright – marionnettistes et créateurs, Little Angel Theater London
- Vassar Clements – fiddler américain
- Ronda Cole – professeur hors pair de violon Suzuki, Virginie
- Van Zylen, Rhonda Trooboff, Nancy Huston – professeurs hors pair de littérature
Quelques mentors de Bruno
- Christian Goumondie – ancien rugbyman de France, coach
- Patrick Creuvas – patron du bar Le Païs, ami et philosophe de comptoir Patrick Astorg – fondateur de l’Ecole de blues “La Rosace”, professeur de guitare
- Michel Herblin – créateur de mélodies, harmoniciste hors-pair
- Michael Jackson – compositeur, rêveur
- Mark Knopfler – guitariste Dire Straits
- Gary Moore et BB King – le blues !
- Patrick Cadoux – déménageur à Argenteuil, tu m’as acheté ma première guitare !